포플러
정하선
뭘 저리 쓸어낼 게 있다고
가을 하늘을 쓸고 있담, 저 나무는
흰 구름 몇 점도 쓸어낸 지 오랜데
발밑에 떨구어 놓은 제 잎이나 쓸어내지
아닐 거야, 그것은 내가, 나무의 마음이
가는 길을 미처 따르지 못하였을 뿐,
아무리 맑고 깨끗하다고 말들 해도
먼지가 사방에 널려있는 세상살이
쓸어낼 게 없을려구
동안거스님이 깨끗한 돌계단을 쓸듯
저렇게 열심히 쓸고 있는 것은
저가 저를 쓸고 있는 것인지도 모르잖아
떨어진 잎사귀야 눈에 보이는 먼지일 뿐
눈에 보이는 것이야 그대로 놓아둔들
눈에 보이지 않은 몸속 깊이 숨은
먼지들, 생각들
평생을 쓸어도, 쓸어도 못 다 쓸어낼
마음에 묻은 생각들을 쓸어내기 위해
하늘을 쓸고, 쓸고 또 쓸고 있는지도 모르잖아
할아버지도 그러셨어
쓸고 쓸고 또, 쓸으셨어
지푸라기 하나 없는 앞 마당을
전쟁으로 자식 먼저 보내고
누구의 죄도 아니라면서
저 포플러의 키가 저리 높은 것은, 오늘
정하선시집(재회)월간문학출판부
ai 번역
Poplar Tree
Jeong Ha-se
on
What is there to sweep away so frantically, That tree sweeping the autumn sky? It’s been a long time since it swept away a few white clouds. Why doesn’t it just sweep away the leaves it’s dropped at its feet? No, that’s not it. It’s just that I failed to follow The path of the tree’s heart. No matter how clear and clean people say it is, In this world, dust is scattered everywhere. There’s always something to sweep away. Like a monk during winter retreat sweeping a clean stone staircase, Perhaps it’s sweeping so diligently To sweep itself clean, who can say? Fallen leaves are just visible dust. What’s visible can be left as it is. But the invisible dust, buried deep within, The thoughts hidden inside— Even if you sweep for a lifetime, You may never fully sweep away The thoughts stained on your heart. Perhaps that’s why it sweeps the sky, Sweeping and sweeping again. My grandfather was like that too. He swept and swept, and swept some more. The front yard, empty of even a single straw. After sending his child to war, Saying it was no one’s fault. That poplar tree stands so tall today—
From Jeong Ha-seon’s Poetry Collection (Reunion) Monthly Literature Publishing House
Peuplier
Jeong Ha-seon
Que cherche-t-il donc à balayer ainsi, cet arbre qui nettoie le ciel d’automne ? Il y a longtemps qu’il a balayé quelques nuages blancs, mais pourquoi ne balaie-t-il pas ses propres feuilles tombées à ses pieds ? Non, ce n’est pas cela. C’est simplement que moi, je n’ai pas su suivre le chemin que prend le cœur de l’arbre. Même si l’on dit que tout est clair et pur, le monde est rempli de poussière éparpillée partout. Comment pourrait-on ne rien avoir à balayer ? Comme un moine qui balaie avec soin les marches en pierre immaculées, cet arbre, avec tant d’ardeur, peut-être balaie-t-il son propre être sans que nous le sachions. Les feuilles tombées ne sont que la poussière visible. Ce qui est visible, même si on le laisse là, ce qui est caché au plus profond du corps, invisible, la poussière, les pensées, même en balayant toute une vie, on ne peut jamais tout enlever. Pour balayer les pensées incrustées dans le cœur, il balaie, balaie encore et encore le ciel. Peut-être est-ce cela. Mon grand-père faisait de même, balaie, balaie encore et encore, la cour avant où il n’y avait pas un brin de paille. Après avoir perdu son enfant à la guerre, disant que ce n’était la faute de personne.C’est peut-être pour cela que ce peuplier est si grand aujourd’hui.
Recueil de poèmes de Jeong Ha-seon (Réunion) Éditions de la Littérature Mensuelle